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Volailles de chair : les abattages européens se redressent

Dans l'Union européenne à 27, les abattages de poulets ont progressé de 3,9 % en cumul de janvier à juillet 2023, par rapport à la même période en 2022.

L’offre de viande de volailles retrouve des couleurs dans l’Union européenne à 27, malgré les crises sanitaires et notamment la grippe aviaire. Pour autant, la balance commerciale fait grise mine.

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« Malgré l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), la production européenne de volailles de chair continue sa rapide remontée », observait en octobre dernier la Commission européenne, dans ses perspectives à court terme pour les marchés agricoles. Et les chiffres le confirment.

Tirés à la hausse par le poulet

En cumul de janvier à juillet 2023, toutes volailles confondues, les abattages dans l’Union européenne à 27 ont progressé de 3,4 % par rapport à la même période en 2022. Ils sont « tirés à la hausse par les abattages de poulets (+3,9 %) et de canards (+10,8 %) tandis que les abattages de dindes se stabilisent », rapporte l’Institut technique de l’aviculture (Itavi), dans une note publiée le 11 décembre 2023.

Le poulet est de loin la volaille la plus produite sur le Vieux Continent. Sur les sept premiers mois de 2023, les abattages progressent en particulier en Espagne (+4,5 %), en Pologne (+3,6 %), en Roumanie (+6,5 %) et en Italie (+11,3 %). Ces pays ont été « particulièrement touchés par la grippe aviaire en 2021-2022 », note l’Itavi. En France, sur la même période, le rebond est plus mesuré (+2,7 %).

Le poulet est de loin la volaille la plus produite dans l'Union européenne à 27, devant la dinde..

Une consommation dynamique

En parallèle, la consommation de viande de volailles reste dynamique. Les prévisions de la Commission européenne sont encourageantes. « Les disponibilités intérieures plus importantes grâce à la production européenne et aux importations, ainsi qu’un prix inférieur aux autres protéines animales devraient permettre d’obtenir une croissance de la consommation de près de 1 kg en 2023, soit 4,3 % de plus sur un an », estime Bruxelles.

La consommation de viande de volailles reste dynamique dans l'Union européenne.

Des importations en hausse

Sur le volet commercial, le constat est moins réjouissant. De janvier à août 2023, les exportations européennes vers les pays tiers se sont repliées de 5,8 % sur un an, en volume, bien qu’ayant progressé de 1 % en valeur. D’après l’Itavi, ce recul des flux est imputable à la grippe aviaire, notamment aux Pays-Bas, en France et en Belgique.

Sur la même période, les importations de viande du Vieux Continent ont progressé de 9 % en volume à 2022, et de 10 % en valeur. « Les trois principaux fournisseurs sont le Brésil (+1 %), l’Ukraine (+62 %) et la Thaïlande (+20 %), détaille Mohamed Bouzidi, économiste à l’Itavi. Plus de 75 % des importations européennes arrivent aux Pays-Bas, pour ensuite être réexportées à l’intérieur de l’espace communautaire. »

Résultat, en cumul sur les huit premiers mois de 2023, le solde des échanges de l’Union européenne s’établit à +0,506 million de tonnes-équivalent carcasse (tec), soit une « forte dégradation » de 127 400 tec par rapport à 2022, chiffre l’Itavi. En valeur, la balance commerciale « passe de +1,21 milliard d’euros en 2022 à +1,08 milliard d’euros en 2023 ».

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